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case-study

Édouard Clément prend les rênes du FDI

  • 2019-09-03
  • Actualités

L’ancien président du conseil de l’Ordre des comptables professionnels agréés d’Haïti (OCPAH), Édouard Clément est installé ce mardi 3 septembre 2019 à la tête du Fonds de développement industriel (FDI) pour un mandat de trois ans. Il remplace à ce poste, Édgard Jeudy qui a dirigé l’institution financière pendant environ trente mois et maintenant promu au conseil d'administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) à titre de membre.

 

C’est en présence de plusieurs dizaines d’invités que le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti, Jean Baden Dubois, a procédé à l’installation du nouveau directeur général du FDI, Édouard Clément. Les intervenants ont tour à tour mis l’accent sur les attributions de cette institution. Selon ce qu’affirment le directeur général sortant et le gouverneur, diriger une telle boite n’est pas une mince affaire. C’est pourquoi l’apport des cadres de l’institution est sollicité à tous les niveaux afin d’aider le nouveau titulaire à réussir dans sa mission qu’ils qualifient lui-même de délicate.

Au cours des trente derniers mois, Édgard Jeudy a dû s’employer pour mener à bon port l’institution. Des progrès énormes ont été réalisés. La tâche qui attend le nouveau DG est pour le moins ardue compte tenu de la mission du fonds. Jean Baden Dubois, lors de son intervention, n’a pas manqué d'évoquer quelques articles de la loi créant le Fonds de développement industriel.

Il a surtout insisté sur l’article 2 qui stipule que le but du fonds est de promouvoir le développement du secteur industriel privé haïtien en prenant en charge le besoin de financement des Petites et moyennes (PME) entreprises dotées d’un potentiel de création d’emplois, de génération de devises,  de création de valeur ajoutée, de valoriser la matière première locale et opérant de manière non préjudiciable à l’environnement.

Aussi met-il l’accent sur l’article 4 de cette loi selon lequel seules les entreprises saines et des projets de financement rentables et présentant un intérêt pour le développement de l’économie sont éligibles. Des articles qui constitueront à coup sûr, le boussole du nouveau chef de l’institution dédiée à la promotion du développement du secteur productif.

L’ancien patron de l’OCPAH se dit conscient de la situation. Son expérience, son savoir, seront notamment, promet-il, mis au service du FDI. Tout porte à croire que c’est un homme qui connait bien la situation qui vient d’être placé au poste de directeur général. « La plupart des indicateurs macro-économiques s’effondrent risquant d’entraîner dans leur sillage le système financier haïtien tout entier qui, à l’heure actuelle, est confronté à un fort taux de crédits improductifs au point que certains analystes n’hésitent pas à parler de crise », rappelle M. Clément.

En vue de pallier en partie ce problème, la BRH a pris des mesures pour l’augmentation des taux d’intérêt de manière à réduire le poids  du crédit lié aux importations de biens de consommation dans le portefeuille des institutions financières haïtiennes. Pour contrebalancer ces mesures restrictives et stimuler la croissance, soutient M. Clément, des entreprises évoluant dans  les secteurs productifs de l’économie, d’autres mécanismes financiers incitatifs ont été mis en place par la banque centrale notamment la circulaire 113 favorisant l’octroi de crédits à des taux très abordables et supportant des initiatives capables de réduire les contraintes structurelles à la production et à l’investissement.

C'est pourquoi le FDI promet son nouveau titulaire, compte s’engager dans un processus de renforcement de ses structures de contrôle interne pour être en mesure d’absorber de nouveaux fonds résultant de la coopération internationale et en même temps de consolider ceux déjà acquis. Pour y arriver, il sera nécessaire de développer et de déployer des méthodes de travail  qui permettent de réduire au minimum le niveau de prêts improductifs de l’institution. Plusieurs dispositions doivent être adoptées à cet effet et, de l’avis d’Édouard Clément, aucun sacrifice ne sera trop grand.

Encadré

Présentation de Monsieur Édouard Clément  

M. Edouard CLEMENT est consultant international en financement et investissement et analyste Financier de profession. Il a effectué ses études à l’université du Québec à Montréal. Détenteur d’une maîtrise en finance, d‘une licence en administration des affaires et en sciences comptables, il a travaillé tant en Haïti qu’à l’étranger dans le domaine  de la gestion d’entreprises.  

De retour en Haïti, il a d’abord travaillé comme analyste financier au ministère des Travaux publics, Transports et Communication (MTPTC) plus précisément au département gérant les projets financés par la USAID où il a pu se familiariser avec les procédures de passation de marché et de gestion des fonds externes alloués à l’État haïtien. Après un bref passage en tant que directeur général au ministère de l’Économie et des Finances (MEF), il a été ensuite nommé conseiller technique à la TÉLÉCO où il était chargé d’analyser les différents dossiers financiers de l’entreprise en vue de faire des recommandations appropriées, d’élaborer  des procédures  administratives et d’assurer leur application. Promu contrôleur général  de ladite institution, collaborateur  direct du conseil d’ administration, il devait entre autres procéder à l’audit des comptes généraux et émettre des recommandations quant à l’application des normes et procédures  relatives aux différentes activités de l’entreprise.  Il a ensuite collaboré avec divers organismes d’État comme membre de cabinet de ministres et de Premier ministre. Il est depuis plus de trois ans membre du Conseil de modernisation des entreprises publics (CMEP). 

Édouard CLEMENT a aussi débuté dans le domaine  de la consultation en entreprises en tant que directeur exécutif  à la firme ECOSOF où il a assuré la coordination des activités et contribué au renforcement de la firme avant de devenir président-directeur général  de la Inter Finance, une firme de consultation qui offrait pour tous les secteurs des services spécialisés en finance et éditait un magazine : FINANCE MAGAZINE. Après avoir collaboré comme Senior Associate au Caribbean Business Consulting  CBC où il traitait particulièrement des dossiers relevant de son domaine de compétence (la finance d’entreprise), Édouard CLEMENT a fondé la firme PRO CONSULT une firme de consultation en Comptabilité, finances et audit institutionnel qui regroupe des professionnels de haut niveau dans tous les domaines sus cités. .  

En dehors de ses activités professionnelles courantes, Édouard CLEMENT dispense des cours à l’Université d’ État d’Haïti (UEH). Après avoir été pendant six ans président du conseil de l’Ordre des comptables professionnels agréés d’Haïti, il  est actuellement membre Felow de l’Ordre des comptables agréés d’Haïti (OCPAH) et anime des séminaires en finance patronnés  par l’OCPAH et d’autres organismes reconnus dans le milieu des affaires. Il  est aussi formateur agréé de l’IFC  de la Banque mondiale. 

Il a aussi produit pour compte de l’Union européenne dans le cadre du Programme de renforcement intégré du milieu des affaires PRIMA une série d’études portant notamment : sur les filières les plus porteuses de l’économie hattienne, sur l’environnement des Affaires dans le Bas Artibonite... 

Il a en outre évalué pour le compte du MCI la faisabilité de divers projets  en utilisant le Modèle TECHNO SERVE 

 

 

Source : https://www.lenouvelliste.com/article/206477/edouard-clement-prend-les-renes-du-fdi